mardi 29 juillet 2008

Cuil? Kossé ça?

Avez-vous entendu parler du nouvel outil de recherche Internet, baptisé Cuil? Il paraît que ça se prononce « cool », parce que c’est un ancien mot irlandais. J’ai bien hâte de savoir comment nos amis hexagonaux vont finir par le prononcer si jamais il réussit à se faire une place.

Du point de vue d’un langagier, une des beautés de Google — l’outil que ce petit nouveau veut détrôner — c’est justement le nom choisi. Ludique au premier abord et évoquant l’immensité du gogolplex, le mot a su s’implanter dans la langue courante, au grand dam des premiers concernés. En effet, la forme verbale s’est vite imposée, aussi bien en anglais (to google, googling) qu’en français (googler, googlé).

Alors que va-t-on faire avec ce Cuil? Allons-nous « cuiller » un terme? Même prononcé « cooler », il y a interférence. Je prévois donc une certaine difficulté d’implantation du terme en français!

Côté recherche, comment se débrouille-t-il? À suivre...

mercredi 23 juillet 2008

Sondage sur les outils

Signalé dans le groupe de discussion de l'OTTIAQ, voici un sondage de la FIT (Fédération Internationale des Traducteurs) sur les outils du traducteur.

Dans la présentation du sondage faite par la SFT (Société française des Traducteurs), on peut lire : « Vous rêvez d'outils de TAO qui répondent mieux à vos attentes spécifiques ? »

À quoi je réponds : « Ah ça, oui ». Reste à voir si le sondage pose les bonnes questions. À suivre...

mardi 22 juillet 2008

I want to neglect the remainder of my life with you!

Directement de YouTube, en passant par le blogue Musings from an overworked translator, voici un film dont le dialogue a été traduit gracieuseté de Babelfish. Savoureux!

lundi 21 juillet 2008

Le carrefour de la communication

Article intéressant aujourd’hui dans La Presse : Cachez cette grammaire que je ne saurais voir.

Son propos principal est la détérioration de la langue aux plus hauts niveaux de l’entreprise. Or, on mentionne également le rôle important de conseil linguistique que jouaient les services de traduction de jadis au sein des entreprises.

Ainsi, chaque fois qu’une entreprise impartit son service linguistique, elle perd un groupe d’employés qui joue quotidiennement un rôle important dans le maintien de son image de marque.

Quand une entreprise a un service de traduction, l’employé qui a une question de grammaire ou de terminologie sait à qui s’adresser. Une fois ce service assuré par une entreprise externe, à qui cet employé peut-il bien s’adresser? Même si quelqu’un au sein de l’entreprise est calé en grammaire, en orthographe ou en rédaction, son potentiel comme personne ressource est occulté par le fait qu’elle n’œuvre pas au sein d’un service linguistique. Comment retrouver cette personne?

Tout ce que cela souligne, c’est une fonction importante mais méconnue du service de traduction au sein d’une entreprise : le rôle de carrefour de la communication d’entreprise.

vendredi 11 juillet 2008

Incroyable! Une annonce qui s’avère utile...

J’utilise GMail pour recevoir et lire les groupes de discussion auxquels je suis abonné. Le prix à payer pour utiliser ce service gratuit, c’est la publicité qui s’y affiche. Or, alors que je lisais mes courriels cet après-midi, j’ai remarqué le bandeau suivant : « Electropedia aide les passionnés d'électrotechnique ».

Puisque ce domaine est un des miens, et un domaine suffisamment large pour que beaucoup d’autres viennent s’y appuyer, j’ai cliqué sur le lien pour découvrir un lexique multilingue que je ne connaissais pas. Je n’ai pas eu le temps de l’examiner en profondeur, mais le fait qu’il soit « Edité par la Commission Internationale en Electrotechnique (CEI) » me met en confiance!

mardi 8 juillet 2008

Les tarifs

Si on lit les blogues, en fait si on parle à des traducteurs dans à peu près n’importe quel contexte, on apprend bientôt que les tarifs sont trop bas, voire à la baisse en dollars constants.

Certains blogueurs se trouvent dans un coin du monde où les pratiques sont quelque peu douteuses : 7 $ la page pour une traduction avec mise en page? Voilà qui doit être dénoncé. Mais chez ces clients qui recherchent le profit avant tout, quels arguments utiliser?

Ailleurs, on se réjouit d’un forfait qui semble raisonnable au premier coup d’œil. Mais voilà, 1000 $ par semaine pour ce qui demandera sans doute un effort exceptionnel, ça me semble peu, malgré l’hébergement dans un quatre étoiles (on ne dit rien des repas; présumons qu’ils sont fournis).

Il est également intéressant de constater que les mêmes chiffres peuvent entraîner des conclusions opposées, notamment en ce qui concerne les résultats du sondage sur la tarification de l’ATA.

Dans son blogue Thoughts On Translation, Corinne McKay voit le verre à moitié plein : « I was surprised by how much the average full-time freelancer’s income has risen (to slightly over $60,000...). »

Ailleurs, dans un article du Translation Journal, Bernie Bierman le trouve plutôt à moitié vide :
In other words, very clear other words, an annual income of $70,000 is at best the income of a co-breadwinner. More so in the case of someone earning $60,000, which as pointed out constitutes the average earnings for all freelance translator categories. But in today's realm of economic realities, those figures (of $60,000 and $70,000 gross) are probably nothing more than a household supplementary income. Notwithstanding the bellowing by translators that theirs is a profession, the above figures and all of the other figures shown in the 2007 compensation survey don't look exactly like professional earnings.

En guise de conclusion, voici un article signalé dans le groupe de discussion des utilisateurs de Déjà Vu. Il analyse l’effet de la stagnation des tarifs sur les profits d’un grand cabinet de traduction. De là à suggérer à l’entreprise de faire appel à l’omnipotente main-d’œuvre chinoise pour retrouver le chemin de la rentabilité, il n’y a qu’un pas, allègrement franchi par l’analyste cité. Aberrant!

lundi 7 juillet 2008

En français seulement?

Pourquoi bloguer en français seulement lorsqu’il y a plus de lecteurs de l’anglais sur la Toile?

Au début, lorsque je ne faisais que songer à bloguer, je ne me suis pas posé la question. J’allais évidemment tout faire dans les deux langues, comme certains le font.

Mais une fois dans le feu de l’action, j’ai d’abord écrit mes premières entrées en anglais; en me relisant, cependant, j’ai vite compris que j’étais mieux de passer au français. Parce que mon anglais laisse à désirer? Non. Tout simplement parce que les gens à qui je m’adresse, ce sont les membres de ma communauté de traduction, c’est-à-dire les traducteurs francophones du Québec.

Cela veut-il dire que mon propos n’intéressera pas les autres? Non, du moins je l'espère. Sauf qu’il doit être clair dans l’esprit de tous quel est mon point de vue. Et le français demeure le meilleur médium pour exprimer ce point de vue, celui du traducteur membre d’un ordre professionnel tel que les définit la loi québécoise.

vendredi 4 juillet 2008

Présentation du blogue

Les traducteurs, on le sait, ont l’épiderme sensible. Le moindre accroc à la langue nous ébranle au plus profond de notre être. Les questions de langue deviennent rapidement questions d’identité. Vous en doutez? Parlez à un traducteur de la réforme de l’orthographe. Vous croyez que j’exagère? Venez voir ce qui en est à notre congrès annuel.
Voici donc mes réactions épidermiques à ce qui se passe autour de moi, de nous : ce qu’on dit sur nous, les traducteurs; ce que nous avons à dire sur le monde qui nous entoure; et ce que nous disons sur nous-mêmes.